Largué en championnat, Manchester United n’a plus qu’une seule solution pour sauver son printemps, et s’éviter une saison sans coupe d’Europe l’an prochain : remporter l’Europa League 2025. Une mission compliquée, qui débute ce jeudi par un déplacement au Groupama Stadium de Lyon en quart de finale aller.
À l’image du derby de Manchester de ce dimanche, triste comme la pluie et achevé sur un score nul et vierge, Manchester United n’a plus grand chose à espérer de la fin de saison en Premier League. Au moins les Red Devils pourront se targuer d’avoir encore une chance de briller en Europe, contrairement à Pep Guardiola et son armada. Le dernier objectif majeur d’une saison ratée. Mais attention, ce quart de finale d’Europa League 2025 face à une équipe de Lyon elle aussi ambitieuse n’aura rien de facile.
En Premier League, une année à oublier
Ce petit point pris contre City laisse Manchester United à une triste treizième place du championnat, à treize longueurs d’Aston Villa, sixième et dernier qualifié pour une compétition européenne (en attendant de connaître le vainqueur de la FA Cup). Un bilan très loin des standards d’un club qui avait déjà connu son pire classement de l’ère Premier League la saison passée en terminant huitième.
Un record qui a donc de fortes chances de tomber à nouveau, comme un symbole des maux de Manchester United depuis de trop longues années. « Certains joueurs ne sont pas assez bons et d’autres sont probablement trop payés, mais il faudra du temps pour que nous formions l’équipe dont nous sommes pleinement responsables et pour laquelle nous devons rendre des comptes », lâchait récemment Jim Ratcliffe, patron du club depuis décembre 2023, à la BBC. Dans son viseur notamment Jadon Sancho, pour lequel les Red Devils ont déboursé 85 millions d’euros à l’été 2021.
L’Europa League 2025 comme bouée de sauvetage ?
Dans ce marasme, le parcours en Europa League apparaît donc comme un rare rayon de soleil, et une lueur d’espoir à laquelle se raccrocher, tant bien que mal. Depuis son arrivée en novembre dernier, deux semaines après le licenciement d’Erik ten Hag, l’entraîneur portugais Ruben Amorim affiche un bilan largement meilleur sur la scène européenne, où il est toujours invaincu (cinq victoires en six matchs). « Je pense honnêtement qu’il fait du très bon travail, saluait même Ratcliffe dans cette même prise de parole. C’est un jeune entraîneur exceptionnel, un excellent manager et je crois qu’il sera là pour longtemps. »
Le premier à s’imposer sur le banc de Manchester United depuis le départ de Sir Alex Ferguson voilà douze ans ? Difficile à imaginer si le club devait vivre une saison sans la moindre compétition européenne l’an prochain. Une désillusion survenue une seule fois au XXIe siècle, lors de l’exercice 2014-2015. Pour éviter que cela ne se reproduise, Bruno Fernandes et ses coéquipiers n’ont plus vraiment le choix : ils doivent remporter l’Europa League 2025, ce qui leur ouvrirait les portes de la prochaine Ligue des champions.
Lyon aussi a faim
Une mission loin d’être aisée, qui plus est au vu du niveau de jeu affiché cette saison par ce Manchester United. Surtout qu’en face, Lyon a également de quoi nourrir de belles ambitions, et peut même se prendre à rêver de soulever un premier trophée européen. Surtout au vu de sa belle dynamique aperçue ce week-end avec une victoire face à Lille qui le replace dans la course au podium de Ligue 1. « Contre Lyon, ce sera un match différent parce qu’il y aura du physique. Ils jouent dans un championnat très physique, comme le nôtre, prévenait Amorim à peine la qualification acquise face à la Real Sociedad, début mars. Ils n’ont pas la même qualité, mais ils ont le même physique. Ce sera donc un match différent. Nous devons trouver d’autres moyens de gagner les matches et nous sommes prêts à le faire. »
Il vaudrait mieux, si les Anglais veulent revoir le pays basque. Possiblement dès les demi-finales, où ils croiseront les Rangers ou l’Athletic Bilbao en cas de qualification. Sinon lors de la finale de cette édition 2025 de l’Europa League, programmée le 21 mai prochain à San Mamés. Le chemin tortueux pour y parvenir et éviter une annus horribilis débute ce jeudi du côté de Lyon, face à des Gones aux crocs bien aiguisés.