Jan Ceulemans : « La Belgique est l’un des favoris de la coupe du monde. »
Jan Ceulemans : « La Belgique est l’un des favoris de la coupe du monde. »

Jan Ceulemans : « La Belgique est l’un des favoris de la coupe du monde. »

bwin News a interviewé Jan Ceulemans, le légendaire joueur du Club de Bruges et de l’équipe nationale belge, et le triple vainqueur du Soulier d’or. Fidèle à son surnom, « Strong Jan » donne son opinion sans fard sur le Club de Bruges et le système de matchs de barrage belge. Il évoque également la Coupe du Monde 2018 en Russie.

Le Club de Bruges

Le Club de Bruges a commencé le Play-off 1 comme l’équipe à battre, mais depuis le Nouvel An, les choses semblent aller mal. Peuvent-ils se reprendre, ou pensez-vous qu’Anderlecht deviendra champion ?

« Je pense que leur situation est toujours très prometteuse. Le club a en effet connu un trou d’air, avec, si je ne me trompe pas, 7 points sur 18, mais d’autres clubs ont bien sûr également perdu des points, et le club a maintenant 12 points d’avance. C’est beaucoup. Naturellement, le système en Belgique est le play-off. Cela signifie que les six premiers jouent le Play-off 1, avec la réduction de la moitié des points. Anderlecht va donc immédiatement recevoir six points. Si cela tourne mal pour le Club de Bruges, et qu’ils perdent leur premier match contre Anderlecht, alors ils ont trois points et tout est à nouveau possible. Dans le cas inverse, bien sûr, si le Club de Bruges gagne, il a neuf points d’avance, et les jeux sont faits d’une certaine manière.

Ces play-offs ont été introduits pour rendre le championnat plus attrayant. Sinon, le champion serait connu depuis longtemps, alors que maintenant la tension demeure. Je pense que le Club de Bruges est toujours le favori, mais tout peut arriver en Play-off 1. »

Que pensez-vous d’Ivan Leko – vous a-t-il surpris ?

« Oui bien sûr. Je pense que ce fut une surprise pour tout le monde qu’un jeune entraîneur, qui a été licencié à Louvain et qui a ensuite passé un bon moment à Saint-Trond, ferait de telles étincelles au Club de Bruges. Il a connu quelques problèmes au début. Il voulait imposer un nouveau système, avec sa propre façon de jouer au football. Il y avait quelques questions, mais il a continué à faire les choses à sa manière. Et, admettons-le, c’est la première fois dans la ligue que le Club de Bruges obtient 67 points. Donc, vous pouvez dire que la combinaison Leko-Brugge a porté ses fruits. »

Diaby semble être le seul joueur du Club de Bruges à être toujours à son meilleur niveau – comment jugez-vous la performance des attaquants du club, par exemple Wesley, Vossen, Dennis ?

« Le grand avantage du Club de Bruges est que les remplaçants marquent presque toujours : si ce n’est pas Vossen, c’est Diaby, Wesley ou Dennis ; ces hommes marquent toujours un but, je pense que c’est l’un des points forts du Club de Bruges. Cela peut devenir très important dans les play-offs, où ils devront rester concentrés ;c’est aussi le travail d’un entraîneur comme Leko, qui aime plutôt changer son attaque.

Si vous jouez toujours, cela vous donne confiance. Mais vous devez aussi être capable de stimuler ces hommes. Lorsqu’on reste assis sur le banc, on s’ennuie vite. C’est aussi un atout de Leko, qu’il parvient à garder ses joueurs motivés, et nous en verrons les résultats pendant les play-offs. Cela donne confiance, et le Club de Bruges en a vraiment besoin, je pense. »

Sont-ils similaires au Celtic – dominants au niveau national mais incapables de s’imposer en Europe ?

« En Écosse, à part le Celtic, il n’y a rien, ce qui n’est pas le cas en Belgique. Ici, le Club de Bruges joue pour le championnat et l’année suivante, c’est Anderlecht. Ce n’est pas bon lorsqu’il n’y a qu’une seule bonne équipe : le Celtic domine la compétition nationale, mais ne concourt pas au niveau européen, et c’est pareil en Belgique, le niveau belge s’est aussi sérieusement dégradé, pour la simple raison que tous les bons Belges jouent à l’étranger maintenant : des garçons talentueux de 15 ans, 16 ans, sont déjà achetés par des clubs étrangers. Le jeu en Belgique est solide, mais absolument pas au top. »

Vous avez répondu à ma question suivante. Pourquoi les choses sont-elles si difficiles dans un contexte européen ? Y a-t-il un problème de concurrence en Belgique ?

« Oui et bien sûr, financièrement, je pense qu’il y a de l’argent au Celtic, les vrais joueurs veulent y jouer, ils peuvent gagner beaucoup d’argent, mais ils ne sont pas intéressés, parce que la compétition ne représente rien. Les vrais champions jouent en Angleterre, en Italie et en Espagne. La grande raison de la situation belge est financière : on ne peut tout simplement pas rivaliser avec les équipes de la Ligue des Champions. On peut participer de temps en temps – Gand a fait un beau championnat il y a quelques années – mais c’est plus de la chance qu’autre chose, nous ne pouvons pas y arriver constamment, car la différence financière est trop importante. »

Le club tente de prolonger le contrat de prêt de Jordy Clasie jusqu’à la fin de la saison prochaine – que pensez-vous de sa performance ?

« Pour le moment le club tâtonne : Jordy est arrivé comme un très grand talent – ce qu’il est à mon sens – –mais il n’a pas encore apporté ce qu’ils attendaient de lui : il peut se donner à 200 %, mais nous devons lui donner le temps pour ce faire. Il est aussi arrivé en plein milieu de la saison, ce qui n’est pas toujours simple. S’il reste encore une année, on pourra vraiment juger s’il apporte une valeur ajoutée ou non. Il a des qualités et il est désormais mis en avant par Leko, mais je me pose toujours des questions. S’ils décident de garder ce joueur une autre année, je pense qu’il pourra montrer l’étendue de ses possibilités. »

Les play-offs

Quelles équipes et quels joueurs s’imposeront dans les 10 prochains matchs d’après vous ?

« On attend toujours avec impatience les meilleurs matchs : en play-off 1, vous avez deux bonnes équipes qui s’affrontent chaque semaine, et je pense que beaucoup de gens veulent voir les performances du Club de Bruges, le patron de la compétition belge. Mais la compétition ne fait que commencer et je pense qu’Anderlecht va nous étonner ; ils ont été très critiqués l’année dernière, à juste titre. Ce football tactique et technique, typiqued’Anderlecht, est un peu disparu, mais j’attends beaucoup de leur jeu. Sans oublier Gand, ce sont les trois équipes dont j’attends le plus : le titre se jouera entre ces clubs. »

Y a-t-il des joueurs spécifiques que vous espérez voir briller à la fin de la saison ?

« Oh oui, je place beaucoup d’espoirs dans Teodorzyc, qui nous a tous fait rire, et à juste titre, jusqu’à ce qu’il marque subitement trois ou quatre buts en un match. Nous savons tous qu’il ne s’agit pas d’un joueur techniquement génial, mais il a mené Anderlecht au titre l’année dernière avec une vingtaine de buts. Je vais aussi suivre de près Wesley du Club de Bruges ; il est encore jeune et n’en est qu’à sa deuxième année. C’est de plus en plus un premier choix, et je pense qu’il a les qualités pour devenir un vrai buteur. Je pense que ces play-offs vont nous montrer s’il est à la hauteur des attentes qu’on place en lui.

Et il y aura sans aucun doute un joueur à Gand, à Charleroi ou au Standard qui brillera en play-offs et pourra surprendre. »

Quels clubs sont au-dessus de la moyenne et lesquels vous ont déçu ?

« Les clubs qui sont dans les six premiers ont atteint leur objectif, je pense que les équipes qui jouent maintenant Play-off 1 l’ont aussi mérité, et que les autres clubs, tels qu’Anvers et Courtrai, qui sont maintenant dehors, n’ont pas démérité. »

La Belgique à la Coupe du Monde

Jusqu’où pensez-vous que la Belgique ira en Russie ? Pensez-vous que nous avons de vraies chances pour la Coupe du Monde ?

« L’équipe belge peut aller loin si tout le monde est en forme, et je pense en particulier à la défense, car c’est le point délicat – nous l’avons vu il y a deux ans contre le Pays de Galles, où plusieurs joueurs ont abandonné. Si on suppose que nous aurons l’Allemagne ou le Brésil en huitièmes de finale … vous ne pouvez battre de telles équipes que si tout le monde est en forme. Il faut que Kompany, Vermaelen, Alderweireld et Vertonghen soient inspirés. Si ces joueurs sont vraiment en forme, alors on peut aller très, très loin. Vous savez, c’est le meilleur lot que nous n’ayons jamais eu. Nous n’avons pas engrangé de bons résultats pour le moment, mais maintenant que nos joueurs ont 27, 28, 29 ans, ils sont à leur zénith. »

Est-ce la dernière chance pour cette grande génération ?

« Non, pas pour tous, il y a aussi des joueurs de 25, 26 ans, qui ne vont pas abandonner, ils peuvent encore avoir deux ou trois championnats ; Lukaku par exemple, quel âge a Lukaku ? Une grande partie de ce noyau restera en jeu. Pour l’instant, la seule question qui se pose est la suivante : qu’en est-il des remplaçants, et la conclusion c’est que le problème se manifestera à l’arrière. Le problème, c’est les défenseurs, où les talents sont plus rares. »

Qui est le plus important pour le succès belge, Eden Hazard ou Kevin De Bruyne ? Qui est le candidat le plus probable pour le Ballon d’Or ?

« C’est déjà extraordinaire qu’ils figurent sur cette liste ; si De Bruyne joue comme à Manchester, alors il sera le pivot autour duquel l’équipe tournera. Hazard est le joueur qui peut briller individuellement. Sur papier, ce sont peut-être nos meilleurs joueurs, mais il ne faut pas oublier Lukaku, Mertens … Je préfère les avoir dans l’équipe plutôt que de jouer contre eux.

Que De Bruyne soit meilleur que Hazard ou vice versa, je ne pense pas que cela ait de l’importance. Si vous voulez obtenir des résultats, devenir champion du monde, c’est un effort collectif. Toute l’équipe doit être là, tout le monde doit être à son maximum et, dans ce cas, un joueur comme De Bruyne ou Hazard peut donner ce « quelque chose en plus ». Je pense que le collectif est la chose la plus importante de toute façon. Et c’est la tâche de l’entraîneur. Si vous êtes entraîneur de l’équipe nationale de Belgique, cela commence au championnat. Les matchs qualificatifs ne comptent pas, parce que vous jouez contre n’importe qui, donc les Belges parviendront toujours à se qualifier. Mais maintenant les choses sérieuses vont commencer. Maintenant, nous allons voir de quel bois cette équipe se chauffe. Est-elle mentalement prête ? Parce que nous partons comme favoris. La Belgique est considérée comme l’une des meilleures équipes, ce qui rend les choses parfois plus difficiles. »

Que pensez-vous de Romelu Lukaku et de ses réalisations au sein de l’équipe nationale ? Peut-il inspirer l’équipe, est-il assez bon ?

« Oui, je pense que Lukaku est le meilleur buteur belge : quand on joue quatre ou cinq ans en Angleterre et qu’on marque vingt buts par an, c’est clair qu’on sait jouer au football. Que ce soit West Brom, Everton ou Manchester United, je pense qu’ils sont très contents de lui là-bas. L’équipe belge d’aujourd’hui est entre lui et Benteke : lequel des deux va jouer ? Pour le moment, il est clair à 100% que Lukaku est le numéro 1. Cela donne de la confiance, et un attaquant confiant peut encore faire mieux… Je l’ai toujours préféré à Benteke, je ne sais pas pourquoi. Il a des hauts et des bas, c’est vrai, mais c’est toujours dans la continuité… Un joueur qui essaie d’être meilleur chaque semaine comme Lukaku, d’une manière ou d’une autre, ça va payer. »

Y a-t-il de la place pour Benteke et Origi dans l’équipe belge ? Qui choisiriez-vous ?

« Batshuayi et Lukaku se donneront à 100 %, mais je pense qu’il faut quatre attaquants ; je pense que Martinez emmènera à la fois Benteke et Origi avec lui, Origi peut être employé de diverses façons… Benteke, bien sûr, mais il ne faut pas le mettre à l’aile gauche à la place de Hazard, ou à droite au lieu de Mertens : c’est un véritable avant-centre. »

Y a-t-il un jeune joueur dans la sélection belge qui sera la star de demain d’après vous – un talent qui n’est pas encore reconnu ?

« Euh … c’est une question très difficile, quels grands talents avons-nous encore ici puisqu’ils jouent tous à l’étranger ? Il y a eu Tielemans, qui est allé à Monaco, un transfert très intelligent à mes yeux ; il n’est pas au top, mais il peut encore apprendre. Ce garçon n’a pas encore 22 ans, c’est un talent, et tout le monde parle de Dendoncker, mais Dendoncker a connu une année incroyablement difficile. Je pense que dans ces conditions, il va avoir du mal à entrer. Ça va être très difficile sur la base de sa saison, d’un autre côté, les dix matchs à venir décideront s’il ira ou non.

Je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de surprises dans la sélection de Martinez. Je ne peux pas imaginer que soudainement un ou deux noms surgissent dont nous n’avons pas entendu parler jusqu’ici. Le noyau est là. J’ai compris qu’il suit cinquante joueurs, ce qui en soi est excellent, mais je pense qu’il n’y aura pas trop de surprises.

Les talents sont en effet Dendoncker et Tielemans, qui sont dans la fleur de l’âge. Mais ils doivent encore confirmer. Et pour cela, ils doivent jouer mieux que ce qu’ils ont fait cette saison. »

Est-il inquiétant qu’Alderweireld soit blessé depuis si longtemps cette saison ? Que pensez-vous de sa valeur en tant que défenseur central ?

« Il est très bon, il a fait ses preuves, d’abord en tant qu’arrière-droit, puis en tant que défenseur central à Tottenham. C’est l’un des meilleurs défenseurs de la Premier League, il est bien sûr sorti depuis longtemps, mais il reste deux mois et demi, trois mois, ça devrait aller. Comme je viens de le dire, ces gars doivent être en forme, sinon nous aurons des ennuis de toute façon. Mais à l’arrière, ça devient plus difficile, parce que ce sont de si grands talents … Si vous pouvez jouer avec Vermaelen, Kompany, Vertonghen et Alderweireld, alors vous avez une très bonne défense, hein … Et là encore, c’est le gros problème. Il est important qu’Alderweireld soit également en pleine forme : quatre joueurs d’une trentaine d’années, c’est l’expérience, et c’est ce dont nous avons besoin dans un tel tournoi où l’on veut jouer le plus longtemps possible. »

Vincent Kompany, le capitaine de l’équipe nationale, s’est régulièrement blessé. Coure-t-il un risque en jouant des matchs aussi rapprochés à la Coupe du monde ?

« Cette question se pose toujours : nous ne savons jamais si Kompany est en forme ou non. C’est non seulement un très bon footballeur, mais surtout un vrai leader, respecté par les autres joueurs – qui sont aussi de bons footballeurs. Donc la question est de savoir si l’on est prêt à prendre ce risque ? »

Est-ce que Carrasco risque sa place dans l’équipe de la Coupe du monde en raison de son départ pour la Chine ?

« Personnellement, je ne le pense pas, s’il était resté à l’Atletico, il n’y aurait pas joué. La seule question est : il a 24 ans, est-ce que ça va être un désavantage à long terme ? Quand vous pouvez gagner 10 millions, oui, c’est incroyablement cool, mais pour l’équipe nationale … Les autres jouent tous dans les meilleures équipes, à Manchester, à Chelsea, pas besoin de dire leur nom. Dans trois mois, il fera tout ce qu’il peut pour figurer dans la sélection : c’est un garçon qui est en forme, il est inépuisable physiquement, et c’est un gros avantage. Cependant, il devrait faire la même chose en Chine. En plus de ses qualités de footballeur, l’une de ses forces est sa capacité à courir.

Pourquoi De Bruyne est-il si bon ? Parce qu’il peut très bien jouer, il voit des choses, mais l’une des principales raisons est qu’il peut courir pendant 90 minutes. À mon avis, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles Carasco est allé à Madrid, parce que l’entraîneur a vu un garçon qui avait beaucoup de qualités footballistiques, mais qui avait aussi cette aptitude à la course. »

Tielemans semble être l’un des plus grands jeunes talents – pensez-vous que les Diables Rouges vont bénéficier de son passage d’Anderlecht à Monaco ?

« Je pense que c’est une très bonne question : Monaco n’est pas le top absolu, mais c’est mieux que la Belgique, donc il a déjà fait un pas en avant. Il ne joue pas toujours là, ils ne le brûlent pas, mais le font venir calmement. Il n’a que 20 ans, n’est-ce pas ? Pour moi, c’était un choix très judicieux d’aller à Monaco au lieu d’une équipe anglaise moyenne ou même en dessous de la moyenne. Il peut désormais s’améliorer progressivement. Et oui, il a les qualités, cette capacité à courir, un beau toucher de ballon ; à cet égard, il devrait devenir l’un des futurs leaders, mais vous devez lui donner sa chance. »

Que pensez-vous de Roberto Martinez depuis qu’il a pris l’équipe en main ? Quelles sont les principales différences dans son style et son approche par rapport à Wilmots ? Pensez-vous qu’il sera toujours là après la Coupe du Monde ?

« Je pense qu’on ne peut pas dire grand-chose à ce sujet pour le moment. Je viens de le dire : nous pourrons évaluer Martinez dans trois mois. Avec les matchs de qualification, c’est exactement la même chose que le championnat belge. Si vous devenez l’entraîneur de l’équipe nationale, vous voulez pouvoir disputer le Championnat d’Europe avec cette équipe en deux ans, je pense qu’il a l’expérience … À première vue, c’est un gars très jovial, qui connaît les ficelles, mais il sera jugé sur pièces à la Coupe du Monde, et il le sait. »

Selon vous, quel joueur apprendra le plus de Thierry Henry ? Y a-t-il un Diable Rouge qui puisse lui être comparé ?

« Non, je ne pense pas, ils sont tous différents, mais je crois que chaque attaquant écoutera avec attention quand Henry lui dira quelque chose.

Tout le monde a ses propres qualités. Il a été un attaquant, il sait comment ça marche, et donc même ces joueurs-là peuvent apprendre de lui. Et je pense qu’il le fait à sa manière. Vous ne le voyez pas beaucoup, pour un joueur de cette envergure. Il ne se montre pas au premier plan, et je pense que c’est une très grande qualité. Il dit juste : « Je suis ici, j’aime ce job et je veux aider à ma manière en parlant aux attaquants. »

La Belgique jouera contre l’Angleterre à la Coupe du monde. Pensez-vous que c’est un avantage pour l’équipe de compter autant de joueurs de Premier League ?

« Oui, je pense que c’est quelque chose que tout le monde attendra avec impatience : jouer contre ses coéquipiers. C’est très agréable de jouer avec votre pays contre le pays où vous avez passé la plus grande partie de votre carrière. C’est toujours amusant. »

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