Interview de Olivier Dacourt
Interview de Olivier Dacourt

Interview de Olivier Dacourt

Est-ce que vous gardez un œil sur votre club de cœur : Strasbourg ? Que retenez-vous de vos années passées dans cette équipe ?

« J’ai passé neuf ans à Strasbourg, j’ai fait toute ma formation là-bas. Je suis arrivé à 13 ans et quand je suis parti, j’allais avoir 23 ans. C’est donc le club qui m’a permis de faire carrière. Donc oui, je continue à suivre cette équipe, je regarde tous les résultats et je regarde les matchs également. »

En quoi trouvez-vous que l’équipe est différente aujourd’hui, comparé à l’époque où vous jouiez dans ce club ?

« Eh bien, moi je n’ai joué qu’en première division à Strasbourg, donc, je n’ai pas connu la deuxième division. Après l’équipe est montée, mais moi je n’ai joué qu’en première division (on jouait la coupe d’Europe) donc ce sont des années différentes. Personnellement avec Strasbourg j’ai joué le Milan AC en coupe de l’UEFA, on a joué l’Inter de Milan, on a joué Liverpool, on a éliminé Liverpool, les Glasgow Rangers, on a gagné la coupe de la Ligue, on a fait une finale de coupe de France, donc j’ai envie de dire que c’était la belle époque de Strasbourg. »

Avec le travail de Thierry Laurey et de Marc Keller aussi, l’équipe de Strasbourg est remontée en première Ligue. Que pensez-vous de cette progression ?

« Le plus important cette année pour l’équipe, c’est de se maintenir en première division. Après, chaque chose en son temps Déjà, s’ils arrivent à se maintenir, à rester en première division, ils auront très très bien travaillé parce que bien souvent, quand on monte, l’équipe descend l’année d’après. J’espère donc qu’ils vont se maintenir, et surtout qu’ils vont évoluer en Première Division de manière durable. Comme ça, j’ai envie de dire, que le pari sera gagné

Et si vous aviez un joueur à citer, qui s’est particulièrement démarqué dans l’équipe cette saison… ce serait qui ?

« Ah, c’est le milieu-gauche. J’aime bien Liénard, parce qu’il fait partie des joueurs qui ont connu le club tout en bas, qui ont permis au club de monter. On voit que même quand il était en CFA, en deuxième division, on voit que pour lui, même en Première Division, il a pas trop de difficultés en fait. Ça que parfois, il faut un peu de chance pour faire carrière. »

Et la coupe du monde ? Le choix des 11 joueurs français est-il évident ?

« Ah non, ça va être compliqué, parce qu’on a la chance, en France, d’avoir beaucoup de joueurs de talent et que les places sont chères. On voit que lors du dernier match, il n’y avait pas Bakayoko, il n’y avait pas Kanté, et on a vu un Tolisso qui a été extraordinaire. Il y a Rabiot aussi, on pensait que pour Matuidi, en partant de Paris, ça allait être compliqué, mais on voit qu’il est performant avec la Juve. Il y Lemar à Monaco, il y a Rabiot à Paris, il y a l’embarras du choix au milieu, et, devant, je n’en parle même pas..

Que pensez-vous des attaquants de l’équipe française ? Quels sont vos favoris ?

«Eh bien, que ce soit au milieu ou devant on a du monde !On a Martial, Griezmann, Lacazette, il y a Giroud aussi Dembélé, aussi si il arrive à revenir de sa blessure, on a Coman, aussi !Il y a du monde ! Fekir est en train de réaliser une super saison avec Lyon, il y a Mbappé à Paris, donc il y a du monde devant aussi!.Moi je ne voudrais pas être à la place de Didier Deschamps… En même temps c’est bien, c’est extraordinaire pour nous, mais les choix vont être compliqués. Parce qu’il y a vraiment l’embarras du choix pour le coup ! »

Voyez-vous des similarités entre Ngolo Kanté, un joueur particulier, un des rares milieux de terrain actuels, et Makelélé ?

«Oui, il lui ressemble, sauf que Ngolo Kanté, c’est Ngolo Kanté, il peut se projeter vers l’avant. Claude, en début de carrière, était attaquant, mais, après, il a été mis en défense, et il ne se projetait pas trop, il ne marquait pas beaucoup de buts. Kante a cette force de pénétration, il peut provoquer, il peut aller vers l’avant, et aussi il est bon, il peut être bon à trois, à deux, alors que Claude était vraiment la sentinelle, il restait bien en défense. Alors que Ngolo Kanté aime bien participer. »

La France va jouer contre les Pays-Bas et l’Allemagne dans la Ligue des Nations, avez-vous des pronostics sur les performances de la France contre ces pays ?

« Voyons déjà comment l’équipe joue durant la coupe du Monde, on va en tirer des enseignements. C’est la première étape. Après on parlera de cette nouvelle compétition. Contre l’Allemagne, c’est toujours difficileEt pour la Hollande, ils sont en train de rebâtir une équipe, ils ne participent pas à la Coupe du Monde, donc pour eux c’est un échec. On peut avoir une équipe de France qui gagne la Coupe du Monde, qui sera en pleine confiance, et ça va être de bonne augure, ou, si elle se fait éliminer, ça va être problématique. Il y a déjà la Coupe du Monde après on parlera de cette nouvelle compétition »

Justement, sur la Ligue des Nations, qu’est-ce que vous pensez de cette nouvelle forme de tournoi, et de la fin des matchs amicaux ?

«Pour chaque compétition c’est toujours une question de préparation. Pour les joueurs c’est bien, parce que ça reste des gros matchs, qui vont les mettre en avant. Mais pour l’instant, je ne sais pas quoi dire, je ne connais pas : quand on ne connaît pas, on est pas sceptique mais il faut voir. »

Une dernière sur la sélection : il y a toujours des surprises , est-ce qu’il y a de la marge pour en avoir sur cette Coupe du Monde ?

«Je ne crois pas non. On a la chance d’avoir des très bons jeunes joueurs, qui sont dans des grands clubs et qui progressent, donc des surprises, je ne crois pas non : parce qu’on les a déjà tous vus, même quand il y avait des absents. Tolisso est revenu, il a fait des bons matchs avec le Bayern, en l’absence de Bakayoko. Kanté, et il a été bon. Je vois pas vraiment… Peut-être sur les côtés, mais, sinon, connaissant Didier Deschamps, on n’aura pas droit à de grandes surprises. »

Sur les rumeurs du transfert de Neymar, au Real Madrid , combien de temps va-t-il rester au PSG d’après-vous ?

«Moi, je pense qu’ils ont payé 220 millions, et je ne vois pas Paris le laisser partir, même s’il a des états d’âme… Et encore, il a démenti. Mais pour le championnat c’est énorme. C’est extraordinaire, pour la Ligue 1, d’avoir un joueur comme Neymar, `c’est fantastique parce que c’est le troisième meilleur joueur du monde, et parce que c’est le spectacle, et parceque que la Ligue 1 est enfin regardée partout. C’est une attraction ! »

Neymar, justement, et Unaï Emery sont-ils attendus au tournant, pour gagner la Ligue de Champions ?

«Ah oui, l’entraîneur, là, est vraiment attendu, parce qu’on se rappelle de la débâcle de l’année dernière, et ici, malheureusement, il tourne contre Madrid, qui, en championnat, en coupe du Roi n’a plus rien à jouer, ils sont éliminés, donc ils n’ont plus que la Ligue des Champions, et ça va être un match compliqué, car ça pourrait être une finale avancée. Paris, lors du premier tour a très bien joué, donc forcément, avec l’achat de Neymar et Mbappé, ce sont des portées de plus de 400 millions, donc on les attend au tournant. Mais est-ce que c’est suffisant d’acheter des grands joueurs ? Parfois ça ne fait pas une équipe, donc on attend Paris justement lors de ces grands matchs. »

Pensez-vous que c’était une erreur de la part de Monaco d’accepter le transfert de Mbappé ? : Il pourrait valoir encore plus sur le marché, cet été ?

« Ah non ! Je trouve que vendre Mbappé, après moins d’un an du haut niveau, c’est extraordinaire, il faut féliciter le club. On voit qu’il y a stratégie de la part de Monaco, parce qu’ils ont payé plus de 20/25 millions pour le jeune prodige italien, donc forcément, ils sont plus dans une politique où ils vont récupérer des joueurs qui ont un potentiel hors-normes, et après, ils les vendent à prix d’or. Le fait que Mbappé soit resté à Paris, et dans le championnat de France, c’est une belle victoire, je trouve. Il était courtisé par tous les plus grands clubs européens et il a quand même décidé de rester en France, donc c’est bien, oui. »

Que pensez-vous des rumeur sur un remplacement de Unaï Emery par Antonio Conte ?

« Ah pour l’instant on va voir comment se passe la Ligue des Champions. Conté est à Chelsea il a un contrat, Emery est à Paris, et si Emery gagne la Ligue des Champions, on ne va pas le remplacer. Donc c’est de la spéculation et il n’y a rien de concret dans ces rumeurs donc, non.

Est-ce que vous verriez Trapp en Première Ligue ?

«Je ne sais pas du tout, en toute honnêteté, le poste de gardien est très particulier. Oui, il a des qualités certaines. Mais, est-ce qu’il va s’adapter au championnat ? Ça c’est toujours compliqué. Thierry Henry par exemple, qui a été champion d’Europe, champion du Monde, qui a tout gagné, quand il a été en Italie, même si il était jeune, ça ne s’est pas très bien passé. Il a fait six mois, il est reparti en Angleterre. Il y a des joueurs qui ont été en Italie, et pour qui ça ne s’est pas bien passé, il y a des joueurs qui vont en Angleterre, et pour qui ça ne se passe pas très bien et qui reviennent. Il y a des trajectoires différentes. Il faut savoir comment il va s’adapter. On ne sait pas, il y a plein de paramètres. »

Justement, au sujet des trajectoires individuelles revenons sur quelques joueurs... On parle de Tielemans comme de la prochaine star mondiale. Que pensez-vous de sa performance à Monaco ?

«Pour l’instant il a encore du mal à se démontrer, c’est un jeune joueur, il a un peu de pression, il remplace Bakayoko, il a eu des petits soucis physiques. Une chose est sûre, c’est qu’il a un talent indéniable, mais après, il faut toujours un temps d’adaptation. C’est un nouveau pays pour lui, c’est un nouveau championnat, et le temps de digérer tout ça, il lui faudra encore quelques mois.  »

Balotelli : va-t-il va sortir de la Ligue ?

«Est-ce qu’il va sortir de la Ligue 1, je ne sais pas. En tout cas, il est en train de réaliser une excellente saison, et ça fait deux saisons avec Nice, où il a été bon l’année dernière, et cette année, il réalise encore une meilleure saison. Il a battu son record de buts : ça montre qu’il a changé, et qu’il est sur la bonne voie… A un moment le talent, ça ne suffit pas, il faut travailler, et je pense qu’il a compris maintenant. Mais c’est un fort potentiel Mario. »

Payet est de retour à Marseille, comment se passe son retour au club focéen ?

« Il y a eu beaucoup d’attente sur Payet, on l’attend beaucoup et c’est un peu compliqué cette année. Il a des qualités hors normes donc je ne m’inquiète pas pour lui. Il a de l’expérience également et il reste un joueur de grande qualité. Marseille a besoin de son capitaine si elle veut aller récupérer sa deuxième place, ou une place qualificative, directement en Champions League. Elle a besoin d’avoir un grand Payet. »

Quels sont, d’après-vous, les joueurs des grands clubs européens de la Ligue 1 à suivre, aujourd’hui ?

«On les connaît : Mbappé très fort, donc forcément tout le monde le voulait déjà. Neymar ils ne peuvent pas le récupérer. Lemar exceptionnel. Rabiot est à Paris, et, enfin, même si on en parle, je ne vois pas Paris le laisser partir. Verratti, eh bien,… quand ils sont à Paris, c’est compliqué maintenant, même pour les grands clubs, dont Paris fait partie, quand ils sont au PSG, pour les récupérer, car il faut payer, sinon on ne va pas les laisser partir. Mais après, il y a des bons joueurs qui vont arriver. Ce qu’il ne faut pas oublier surtout c’est que parfois on peut être très bon dans un petit club, puis, quand on arrive dans un grand club, ça se passe moins bien : il y a la pression, il faut du caractère, et il faut de la personnalité. »

Que retenez-vous de votre passage à Leeds United ?

« Exceptionnel ! J’ai eu la chance de gagner des choses après, avec l’Inter de Milan, mais je n’ai jamais retrouvé une ambiance dans l’équipe, comme il y avait à Leeds. Une ambiance au sein des joueurs, tout le monde était à l’unisson, c’était fantastique ! »

Vous étiez là, pendant la période faste du club ( en demi-finale de la Champion League en 2001),depuis, le club n’est jamais revenu à ce niveau. Est-ce que ça a été un des plus beaux moments de votre carrière?.

«Oui, parce que c’était une équipe jeune, je faisais partie des plus vieux mais j’avais seulement 24 ans, et les jeunes avaient 19-20 ans, mais c’étaient des futurs grands, parce qu’ils ont réalisé de belles choses aprés. Mais à l’époque, il y avait de l’insouciance, on sortait toujours tous ensemble, on allait manger tous ensemble. Cette ambiance dans l’équipe, je n’ai jamais pu retrouver ça derrière. »

Lemar ?

« Top. Super ! Pour le coup surtout, comme il est guadeloupéen, donc ça fait longtemps que je le surveille, et un fort potentiel. Il est à Monaco, mais il partira dans un très gros club. »

Fabinho ?

«Fabinho a réalisé l’année dernière une saison exceptionnelle, il a eu du mal un petit peu à digérer son faux départ. Si Monaco ne l’a pas laissé partir, c’est qu’ils savent qu’ils avaient besoin de lui. Je crois qu’à Monaco depuis quelques années, ils ne se trompent pas sur les joueurs. Ils ont récupéré des joueurs et même en ayant perdu 4 ou 5 joueurs l’année dernière, la saison dernière, ils sont quand même dans les trois premiers du championnat de France, donc ça montre à quel point il y a de la qualité dans ce club. »

Manchester City est sur le point de finaliser un transfert record pour Laporte ? 57 millions de livres.Est-ce que la valeur de ces joueurs vaut vraiment cette somme astronomique ?

« Moi je crois que ça ne veut rien dire, ce n’est pas lui qui fixe le prix du transfert. A partir du moment où Manchester décide d’acheter Laporte, c’est un bon joueur Laporte. Si Manchester décide de payer ce prix-là, c’est qu’ils ont pesé le pour et le contre. En tout cas c’est un joueur qui a un fort potentiel . C’est pour se couvrir. Dans les grands clubs, ils ont besoin d’avoir 4-5 joueurs de très haut niveau. »

Man U est intéressé par Jean-Michel Seri, une bonne signature pour ce club ?

«Tout ça ce sont des joueurs de qualité, Seri a failli partir à Barcelone, mais il n’est pas parti. Le problème, c’est que ce sont de très bons joueurs dans des grands clubs français. Maintenant on parle de grands clubs étrangers. La concurrence existe, dans les grands clubs étrangers, il faut voir comment lui se comporte, est-ce qu’il a la personnalité requise pour un contexte international. Le plus dur ce n’est pas d’aller dans le grand club, c’est de jouer. Un bel exemple c’est Bernardo Silva : l’année dernière il a fait une saison extraordinaire avec Monaco, avec Manchester il a plus de mal. »

Dans ce documentaire, vous avez vraiment montré quelque chose de différent et mis en lumière la personnalité des joueurs, mais aussi à quel point le football peut être un sport très difficile mentalement. Ça a révélé des choses !

«Oui, je crois qu’on on a une certaine image du football mais le footballeur c’est vraiment la pointe de l’Iceberg il y a tout ce qu’il a fait avant pour y arriver, et souvent, on occulte ça en fait. On occulte toutes les concessions, tous les sacrifices qu’il a fait. Les gens ne se rendent pas compte , mais c’est valable dans tous les corps de métier, on ne voit que le produit fini, on ne se rend pas compte des années d’apprentissage et de tout ce qui se passe pendant la formation. Souvent, on juge le footballeur, mais on ne connaît pas l’homme. Le footballeur ne devrait se juger que sur le terrain et souvent on juge le footballeur et on attaque l’homme alors que l’homme, on ne le connaît pas »

Est-ce que vous pensez qu’il y a un vrai besoin d’éduquer les jeunes qui ont envie devenir footballeurs professionnels ?

«Il faut les préparer à l’échec. Il y a tellement d’appelés, et très peu d’élus. Donc forcément, il faut leur dire que, parmi vous, il y en a trois-quarts qui ne vont pas réussir. Parce que bien souvent, ils ont tous du talentmais après c’est la volonté, c’est ce qu’on est prêt à sacrifier, c’est des concessions. Si on aspire à faire ce métier-là on doit se donner les meilleures chances de réussir. »

Comment vous les avez sélectionnés, ces joueurs que vous avez interviewé ?

« Il y en a que je ne connaissais pas, et ils avaient une image, on leur avait collé une étiquette et je voulais savoir à quoi correspondait cette étiquette. On a tous un côté un petit peu obscur, mais pas simplement dans le football, on a tous des cicatrices de vie. On a tous vécu, on a tous vu des choses, enfant. Et forcément, ça façonne la personne que nous devenons. »

Est-ce que vous avez d’autre projets ?

« Oui, à partir du moment où on peut dire que globalement ça a été une grande réussite, on a envie de continuer à faire ça. On a envie de montrer que : « ok vous avez un avis sur les footeux, mais regardez, écoutez-les, regardez ce qu’ils ont vécu, d’où ils viennent, et après vous pourrez les juger. » C’est ce que j’ai eu envie de montrer à travers ce doc. »

En tant que consultant – ex joueur profesionnel , quel est votre rôle finalement ? Que devriezvous apporter au monde du football ?

« Ce qui est important c’est qu’on a le droit de critiquer, mais on critique la performance du jour. Il ne faut jamais manquer de respect. Il faut apporter quelque chose, une valeur ajoutée. Ce que le spectateur ne va pas savoir, ce qu’il ne peut pas imaginer. En fait on ne se rend pas compte de comment c’est un vestiaire, comment c’est un grand club, quand il y a des moments de doute. On a tous nos petits problèmes.Mais, pour, le footballeur, c’est « The show must go on ». Les problèmes, il faut les laisser devant le centre d’entraînement ou devant le stade, faut aller jouer, faut les récupérer après en sortant. »

C’est vrai que la pression, le côté mental du sport, existe bel et bien, et si jeune en plus !

«Oui, mais c’est la jungle. On se rend pas compte, mais, tu as treize, quatorze ans, et tu es dans le marché du travail. C’est-à-dire, vous êtes au centre, vous avez des copains, et en fait vous êtes tous en concurrence. Parce qu’on sait très bien qu’on ne va pas tous réussir. Il ne faut jamais oublier qu’en plus du talent, c’est le travail dont dépend la réussite. Et, souvent, il y a des joueurs qui ont beaucoup de talent, mais à un moment, ils ne travaillent pas. Donc ils ne peuvent pas réussir ou ça dure pas. »

Vous avez d’autres projets dans la même veine ?

«Je travaille sur des projets en ce moment, donc j’ai envie vraiment de continuer là-dedans. On peut faire aussi de la prévention, là on ne parle plus de football, on parle d’hommes, et je pense qu’à travers les histoires, les situations de vie… on se reconnaît... »

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