Ce samedi 28 juin, à 21h, au Stade France, aura lieu la finale du Top 14 entre le Stade Toulousain à l’Union Bordeaux Bègles. Soit un remake de la finale 2024 véritable calvaire pour l’UBB, corrigée 59-3, mais qui, début mai dernier, avait éliminé Toulouse en demi-finale de Champions Cup. L’un et l’autre seront donc animés d’un sentiment de revanche. Qui décrochera le bouclier de Brennus ? L’UBB pour la première fois de son histoire ou Toulouse pour la passe de trois consécutive ? Toutes ces questions trouveront réponse samedi en fin de soirée
Un titre national plus important qu’un européen
Aussi bizarre que cela puisse paraître à un supporter de football, gagner le bouclier de Brennus a plus de valeur. Être sacré champion de France de Top 14 est plus important que décrocher la Coupe d’Europe dans le monde du rugby. C’est à n’en point douter l’état d’esprit qui prévaut actuellement au sein du club de l’Union Bordeaux Bègles. Victorieux le 24 mai de la Champions Cup au détriment des Anglais de Northampton Saints, les Bordelais ont encore faim. Ils abordent la finale du Top 14 ce samedi avec ambition.
Trois succès pour l’UBB
Remake de celle de 2024, cette finale de Top 14 s’annonce intéressante à plus d’un titre. Le Stade Toulousain a terminé la phase classique loin devant tout le monde. Mais actuellement, l’équipe en forme est sans aucun doute celle de l’UBB. Les Bordelais n’ont pas à focaliser leurs pensées sur la gifle de 2024 avant cette finale face aux Toulousains. L’eau a coulé sous les ponts depuis lors, en témoignent trois victoires bordelaises contre les Stadistes cette saison. Il n’y aura donc pas de complexe d’infériorité.
La finale de Top 14 sans Antoine Dupont pour le Stade Toulousain
Indubitablement, cette finale sera placée sous le signe de la revanche. L’Union Bordeaux Bègles a mis une année pour ruminer cette gifle subie en finale 2024. Ce 59-3 est encore dans toutes les mémoires. Et cette fois, il n’est plus question de se laisser marcher sur les pieds par une formation toulousaine qui n’affiche cependant pas la sérénité voulue au moment d’aborder cet ultime rendez-vous de la saison. Double tenant du titre, le Stade Toulousain est privé depuis début mars d’Antoine Dupont et ses difficultés à écarter Bayonne en demi-finale n’ont pas effacé les doutes qui le tenaillent depuis le retrait de son fer de lance.
Méforme collective avant la finale de Top 14 et maîtrise parfaite de l’UBB
L’absence de Dupont n’explique cependant pas tout. Paul Grou, son remplaçant, tire excellemment bien son épingle du jeu, mais il plane comme une méforme collective, un sentiment de lassitude sur cette équipe qui, depuis 2019, a engrangé six titres. C’est peut-être là que la différence peut se faire, samedi soir. L’UBB est en confiance, elle maîtrise son rugby à la perfection et n’a que peu de points faibles.
Machine à gagner
Si l’Union Bordeaux Bègles a toutes les allures d’une forteresse difficilement franchissable en cette période de l’année, en face, le Stade Toulousain reste le Stade Toulousain. L’équipe, qui comptait douze points d’avance au terme de la phase classique, est une machine à gagner, un club où l’absence de trophée en fin de saison est impensable.
Triplé historique pour le Stade
L’effectif semble moins bien en cette fin de saison, mais la perspective de signer un triplé historique – que seuls les… Toulousains ont réalisé, entre 1994 et 1997 – suffit parfois à revigorer n’importe qui, fût-ce le Stade Toulousain.
Deux premiers titres la même année ?
Une chose est sûre : l’UBB devra se surpasser pour parvenir à signer Top 14 et Champions Cup. Sera-t-elle, mentalement, d’aller chercher ce bouclier, en réussissant à subir la pression populaire. Va-t-elle se contenter de la Coupe d’Europe ou marquer l’histoire en décrochant les deux premiers titres du club la même année sera-t-il l’ultra motivation ?