Recruté cet hiver par Monaco en provenance de Sturm Graz, Mika Biereth n’en finit plus de marquer. À tel point que l’attaquant formé à Arsenal s’impose déjà comme l’une des meilleures gâchettes de Ligue 1.
Même confronté à une situation d’échec dans une rencontre, Mika Biereth finit malgré tout par trouver la solution pour faire basculer le scénario en faveur de son équipe. Un don précieux, surtout quand il s’agit du premier derby de la Côte d’azur disputé par le nouvel attaquant de Monaco. Moins d’une heure après avoir raté un penalty, c’est finalement d’une frappe en force sous la barre que l’ancien d’Arsenal a renversé ce match très important contre Nice. Son douzième but en Ligue 1, deux mois et demi après ses débuts dans le championnat.
Plein les Biereth
Monaco ne s’imaginait certainement pas réaliser une aussi belle opération en janvier dernier, au moment de recruter Mika Biereth à Sturm Graz, contre un chèque de treize millions d’euros. Mais depuis ses débuts en Ligue 1 le 17 janvier dernier contre Montpellier, le Danois enchaîne les buts sur le Rocher, avec notamment trois triplés contre Auxerre, Nantes et Reims. Au total, le Danois a fait trembler les filets à douze reprises en dix rencontres. Seul Ousmane Dembélé fait mieux sur la période.
Une intégration parfaite, facilitée par son nouvel entraîneur Adi Hütter, conscient des limites de son effectif à ce poste et qui montrait des vidéos du joyau à ses futurs coéquipiers avant même son arrivée. « En tant qu’attaquant, mon objectif est toujours de mettre le plus de buts possible, s’exclamait l’intéressé le mois dernier pour les médias du club de la Principauté : Je démarre chaque match avec l’envie de marquer, c’est dans mon ADN ! »
Le néo-monégasque n’a pas eu besoin de bien longtemps pour prendre la mesure de la Ligue 1. « C’est un très bon championnat, très différent de ce que j’ai connu en Autriche. Le niveau physique des joueurs que l’on affronte est vraiment très haut, estimait-il encore. Même tactiquement et techniquement, je n’ai jamais joué avec des coéquipiers aussi forts. Et en tant qu’attaquant, c’est tellement confortable d’avoir des partenaires capables de te donner le ballon dans les meilleures conditions, quelle que soit ta position sur le terrain ! »
Le Danemark se frotte les mains
Avant de s’éclater à Monaco, le gamin de 22 ans a déjà largement roulé sa bosse. Formé à Arsenal, Biereth est apparu à plusieurs reprises sur des feuilles de matchs des Gunners, mais sans jamais être lancé dans le grand bain par Mikel Arteta. À la place, il est successivement prêté aux Pays-Bas, en Écosse et en Autriche. Après une première saison réussie, entre des débuts en Ligue des champions et doublé coupe-championnat à l’arrivée, Sturm Graz décide de miser définitivement sur lui à l’été 2024, avant de le revendre à Monaco quelques mois plus tard.
Né à Londres d’un père dano-allemand et d’une mère bosnienne, le buteur avait également la possibilité de jouer pour quatre sélections différentes. Le suspense a pris fin lors de la dernière trêve internationale : après avoir déjà porté le maillot des Espoirs, il a fait le choix du Danemark. Et fêté ses deux premières capes lors des quarts de finale de Ligue des nations face au Portugal.
Erling Haaland comme modèle
Une très belle nouvelle pour tous les supporters danois, car si Biereth n’aura pas marqué pour son pays cette fois-ci, nul doute que l’admirateur d’Erling Haaland fera bientôt le bonheur de ses compatriotes. « Si je pouvais me comparer à un autre joueur, je dirais un Haaland de m***, ou un Kane de m*** ! Un hybride des deux avec un moins bon niveau, ironisait-il l’an dernier pour The i Paper : Comme Haaland, tout ce qui m’intéresse, c’est de marquer des buts. Si vous m’offrez deux touches de balle et deux buts, j’accepte. »
Deux grands noms qu’il se verrait bien imiter, lui qui a grandi en admirant un certain Didier Drogba pour ses « qualités athlétiques et un sens du but incroyables », comme il le confiait encore au site de l’AS Monaco. Autant de modèles qui disent beaucoup du talent et de l’ambition de Mika Biereth. Un nom dont les défenses de Ligue 1 risquent de faire bien des cauchemars dans les années à venir.
