PSG-Reims : Une finale de Coupe de France forcément déséquilibrée ?
PSG-Reims : Une finale de Coupe de France forcément déséquilibrée ?

PSG-Reims : Une finale de Coupe de France forcément déséquilibrée ?

La finale de la Coupe de France, disputée samedi soir, opposera le Paris Saint-Germain, champion national incontestable et incontesté, au Stade de Reims, qui s’est maintenu de justesse en Ligue 1. Sur le papier, le PSG est promis à une promenade de santé, mais l’outsider compte bien montrer sa valeur.

Comme chaque année, le PSG était forcément attendu au Stade de France. Les Parisiens n’ont pas manqué leur rendez-vous. Bien qu’ils aient dû faire preuve de patience pour se débarrasser de Lens (1-1, 3-4 aux tirs au but) et d’Espaly (2-4) au début de leur parcours, les hommes de Luis Enrique ont assumé leur statut en écartant successivement Le Mans (0-2), Saint-Brieuc (0-7) et Dunkerque (2-4). Ils seront une nouvelle fois les grandissimes favoris en finale, face à un invité surprise : Reims. Une affiche au parfum de « match des extrêmes ».

La Coupe de France comme tremplin vers la Ligue des champions ?

Le PSG a pris l’habitude de ramener la Coupe de France chez lui : il est le club le plus titré de l’histoire de la compétition avec 15 victoires. Il a même remporté sept des dix dernières éditions. Seuls Rennes (2019), Nantes (2022) et Toulouse (2023) ont réussi à échapper à l’ogre parisien pour se frayer un chemin jusqu’au trophée dans cet intervalle. Gonflés à bloc, les Parisiens visent un deuxième triplé Trophée des champions – Ligue 1 – Coupe de France consécutif. Ousmane Dembélé, idéalement placé dans la course au Ballon d’or, voudra forcément marquer cette finale de son empreinte pour gratter des points supplémentaires. Et mettre le PSG sur la voie d’un quadruplé historique le 31 mai avec la finale de Ligue des champions contre l’Inter, à Munich.

Dans le coin opposé, Reims traverse une saison extrêmement compliquée, la plus délicate depuis son retour dans l’élite en 2018. Neuvième du championnat l’an passé, le club champenois doit cette fois-ci se battre pour se sauver. Dépassés par Le Havre lors de l’ultime journée, les Rémois devront disputer un barrage contre Metz pour rester en Ligue 1. Dans ce contexte tendu, la Coupe de France est venue égayer le tableau et raviver de bons – mais lointains – souvenirs.

48 ans d’attente

Double vainqueur de la compétition, le Stade de Reims n’avait plus goûté à la finale depuis 1977, année où le Saint-Étienne de Robert Herbin s’était imposé grâce à deux buts dans les dix dernières minutes (2-1). Samedi, le club jouera même pour la toute première fois au Stade de France. Le logo rémois avait déjà flotté à Saint-Denis, en 2014, mais ce n’était alors « que » pour la finale de la Gambardella, perdue contre Auxerre (2-0).

L’événement méritait bien que la ville installe un écran géant pour suivre ce match historique. Dans l’euphorie, le président du club, Jean-Pierre Caillot, avait carrément promis de rallier le Stade de France à vélo. Le symbole de la ferveur qui s’est emparée de la capitale du Champagne. La fête ne sera néanmoins pas totale en raison de la menace de la relégation. Caillot a ainsi annoncé l’abandon de son projet cycliste, souhaitant « rester totalement investi auprès de son équipe » avant « les trois finales qui attendent le Stade de Reims ».

L’expérience des tirs au but

Une question se pose maintenant : Reims est-il en mesure de faire douter le favori, d’autant plus avec la pression du barrage retour, cinq jours après cette finale ? Le 16e de Ligue 1 s’est montré capable de tenir tête au PSG (tiens, tiens…) au Parc des Princes en janvier (1-1), de battre l’OM avec la manière en mars (3-1) ou d’écœurer Lens à Bollaert en avril (0-2).

« S’ils sont dans un bon jour, ce sera très compliqué pour nous, il ne faut pas se raconter d’histoire », admettait le président Caillot il y a quelques jours. « S’ils sont un peu moins bien et que nous sommes à 120%, on pourra peut-être les faire douter… » Les Rémois ont l’avantage d’être préparés en cas de séance de tirs au but : ils ont dû y passer pour éliminer Monaco en 16es, Bourgoin-Jallieu en 8es et Angers en quarts. En sachant aussi que le PSG avait perdu la dernière finale qui s’était finie aux tirs au but, en 2019…

X