Onze mois après leur demi-finale à l’Euro, la France et l’Espagne se retrouvent jeudi au Final Four de la Ligue des nations. Zoom sur les cinq joueurs qui feront basculer ce choc, d’un côté comme de l’autre.
Deux anciens vainqueurs, une seule place en finale. Respectivement titrées en 2021 et en 2023, la France et l’Espagne s’affrontent ce jeudi. Invaincue depuis 18 matchs, la Roja part avec la faveur des pronostics. Les cotes donnent en effet les champions d’Europe à 2,3 et les Bleus à 2,6. Les talents ne manqueront pas sur la pelouse de Stuttgart, où l’on assistera peut-être à un avant-goût de la prochaine Coupe du monde.
Maignan vs Yamal, le match dans le match
La Roja a affiché un réalisme glaçant l’an passé : deux tirs cadrés, deux buts. Sans surprise, ce jeudi, Mike Maignan portera une grande partie des espoirs français. L’AC Milan vient de traverser une saison extrêmement pénible, et le gardien guyanais a enchaîné plusieurs boulettes coûteuses pour les Rossoneri. Lors du précédent rassemblement, les journalistes ont même interrogé Didier Deschamps sur une possible évolution dans la hiérarchie. Maignan a toutefois répondu présent en s’illustrant lors de la séance de tirs au but victorieuse face à la Croatie.
Le portier formé au PSG avait été l’un des rares Bleus à donner satisfaction à l’Euro, encaissant seulement deux buts dans le jeu… dont une frappe lumineuse dans sa lucarne signée de l’une des menaces principales, Lamine Yamal. Le Barcelonais, tout juste prolongé par son club, sera encore à surveiller comme le lait sur le feu. Le crack n’a pas l’habitude de passer à côté des grands rendez-vous, en témoigne son Euro 2024, terminé comme meilleur passeur, ou ses trois buts face au Real Madrid cette saison. À moins que ses 60 matchs sur les dix derniers mois commencent à peser dans ses jambes…
La bataille du milieu
Didier Deschamps n’a convoqué que cinq milieux pour ce rassemblement : Warren Zaïre-Emery, Adrien Rabiot, Mattéo Guendouzi, Aurélien Tchouameni et Manu Koné. Le Marseillais aura assurément un rôle prépondérant dans la bataille du milieu qui se profile. Dépassés l’été dernier, les Bleus auront forcément besoin de l’impact de Rabiot pour rivaliser. Élu Marseillais de la saison, l’homme aux 51 sélections arrive en forme. Et Deschamps l’attend au tournant : en mars, Rabiot était resté sur le banc lors du quart de finale retour contre la Croatie, payant la mauvaise copie du match aller à Split.
Dans la même zone de jeu, la Roja misera gros sur Martin Zubimendi. Toujours sans Rodri, l’équilibre du jeu espagnol devrait ainsi reposer sur le joueur de la Real Sociedad. Le Basque a profité de la blessure du Ballon d’or pour faire son trou. Luis de la Fuente compte sur lui pour permettre aux profils comme Dani Olmo de s’exprimer offensivement. Le facteur « Z » de cette équipe espagnole sera d’ailleurs scruté de près : il est annoncé avec insistance du côté d’Arsenal, où Mikel Arteta voit en lui la pièce manquante de son milieu de terrain.
Dembélé lancé vers le Ballon d’or ?
Une fois n’est pas coutume, Kylian Mbappé ne sera peut-être pas l’atout offensif numéro 1 de l’équipe de France. Auréolé d’une saison historique avec le PSG et d’une passe décisive en finale de la Ligue des champions, Ousmane Dembélé doit confirmer son nouveau statut, celui d’un potentiel Ballon d’or. Le Parisien manque encore de références chez les Bleus (seulement 7 buts en 55 sélections), mais ses buts contre la Belgique en septembre et la Croatie en mars laissent penser que le natif de Vernon est sur la bonne voie.
Le Moustique avait fait souffrir les Espagnols l’an dernier en piquant deux fois contre le Barça de Pedri, Yamal et Cubarsi en quarts de finale de la Ligue des champions. Au vu de sa lancée et de ses 33 buts cette saison, on ne serait pas étonné de le voir recommencer. Surtout avec la carotte du Ballon d’or, qu’il pourrait presque plier en cas de performance marquante face à Lamine Yamal, qui fait figure de principal rival.
