Les équipes doivent-elles dépenser beaucoup pour un joueur vedette ?
Les équipes doivent-elles dépenser beaucoup pour un joueur vedette ?

Les équipes doivent-elles dépenser beaucoup pour un joueur vedette ?

Lorsqu’une équipe se positionne sur le marché des transferts avec un budget conséquent, il existe deux écoles de pensée opposées quant à la façon de dépenser son argent.

La première pensée est de mettre le paquet sur un joueur vedette – l’arrivée de Neymar au PSG en est l’exemple parfait. D’un autre côté, il arrive aussi qu’il faille dépenser son budget dans plusieurs joueurs pour combler plusieurs postes. Nous avons analysé les transferts dans les cinq plus gros championnats européens sur les dix dernières années afin de déterminer quelle serait la meilleure approche pour obtenir le meilleur résultat.

Paris rapide: Vainqueur Ligue des Champions 2017/2018

Une grosse recrue ou deux fait la différence…

Tout d’abord, regardons les équipes qui ont fait l’achat le plus cher de leur championnat sur les 10 dernières saisons. Il ne fait aucun doute qu’il est bénéfique pour le club de faire la « une » des journaux avec un joueur vedette. Près des deux tiers des équipes finissent la saison en première ou seconde position et elles ont 86% de chance de finir dans le top quatre après cet achat.

Lorsque nous avons étendu notre analyse à un championnat précis et aux 10 plus gros transferts, nous avons découvert que les équipes qui font plus d’un seul achat ont une bien meilleure chance d’améliorer leur total de points. Alors que les équipes qui n’ont fait aucun investissement conséquent ont bien moins de chance de progresser au niveau de leur total de points.

… particulièrement en Ligue des champions

Pour les clubs qui défendent leur position en Ligue des champions, manquer une période de transfert n’est pas sans risque. Moins de la moitié des équipes qui ont fini en position de jouer la Ligue des champions et qui n’ont par la suite pas investi dans un transfert du top 10 se sont qualifiées pour la plus belle des compétitions européennes l’année suivante. Ne pas renouveler régulièrement la charnière de son équipe est une stratégie risquée.

L’impact positif de l’achat d’un joueur vedette

Lors des dix dernières années, 18 joueurs ont signé pour un transfert d’un montant supérieur à 50% du budget de transfert d’un club – en dehors des équipes qui ont fait moins de deux transferts. Seul quatre d’entre eux ont eu un impact négatif lors de leur première saison. Plus récemment, Sadio Mané – qui a coûté un peu plus que la moitié du budget de Liverpool la saison dernière – a aidé l’équipe de Liverpool à gagner 16 points par rapport à la saison précédente. Un autre exemple est Dimitri Payet qui a coûté environ 60% du budget de Marseille et qui a permis au club olympien d’avoir 14 points de plus au championnat.

Liverpool a certainement tiré une leçon de ses erreurs lorsqu’il y a beaucoup d’argent à dépenser. Sa tentative de signer pour plusieurs joueurs s’est mal terminée. En 2014-2015, avec l’argent de la vente de Luis Suarez, le club de la Mersey a terminé avec 22 points de moins que la saison précédente alors qu’ils avaient acheté huit nouveaux joueurs pour un total de 140 millions d’euros. L’achat de plus onéreux – Adam Lallana – a compté pour seulement un cinquième du total dépensé. Le destin de Liverpool aurait peut-être été différent s’il avait remplacé son meilleur joueur par une autre vedette mondiale plutôt que d’avoir fait signer plusieurs joueurs moyens.

Alors qu’il existe une limite quant au nombre de points supplémentaires qu’un joueur – peu importe son niveau – peut apporter à son équipe, l’impact positif d’une recrue vedette galvanise généralement aussi bien le reste des joueurs que la confiance des supporters. Avant la signature de Neymar au PSG, l’achat d’Angel Di Maria, absorbant une grosse partie du budget parisien, a permis de faire gagner 13 points supplémentaires à Paris. Autrement dit, les dirigeants parisiens savent combien il est important de faire signer ce type de recrue vedette.

X