Buteur en finale de Ligue des champions, puis en ouverture de la Coupe du monde des clubs, Senny Mayulu n’en finit plus d’impressionner avec le PSG. Mais jusqu’où peut bien aller le titi, adoré par Luis Enrique ?
Sa célébration restera à coup sûr comme l’une des images les plus marquantes d’une finale de rêve pour le PSG et ses supporters. Entré en jeu quelques minutes plus tôt alors que le score est déjà acquis face à l’Inter Milan, Senny Mayulu se permet d’en ajouter un cinquième, avant de devenir complètement fou sur la pelouse de l’Allianz Arena de Munich. Un véritable moment de gloire pour le nouveau produit du centre de formation parisien, membre de l’équipe première depuis la saison dernière et qui crève l’écran ces dernières semaines. Au point d’imaginer aller encore plus haut ?
Senny Mayulu pour l’histoire
Si le premier but de Senny Mayulu en professionnels ne date pas d’hier puisqu’il remonte à janvier 2024 à Orléans en coupe de France, avoir battu Yann Sommer à Munich restera comme l’un des grands moments de sa carrière. Un instant pour écrire l’histoire de son club formateur, qu’il a rejoint en 2020, à l’âge de 14 ans. « Franchement je ne sais même pas comment décrire ça, c’est beaucoup de joie, beaucoup de fierté. Comme vous avez pu le voir, ma célébration c’était n’importe quoi. C’était un peu l’euphorie dans ma tête », s’émouvait-il dans la foulée depuis la Bavière.
En inscrivant ce but, le gamin du Blanc-Mesnil s’est au passage assuré une place à vie dans le cœur des supporters rouge et bleu. « En temps que Titi j’ai cet amour du club en moi, je me souviens des fois où ils ont pu perdre, poursuivait-il, en référence notamment à la finale perdue face au Bayern Munich. J’étais dégoûté comme si j’étais sur le terrain. Là, pouvoir marquer l’histoire et remporter la première Ligue des champions… c’est incroyable. »
Luis Enrique sous le charme
Une belle histoire débutée il y a plus d’un an, une époque où un Luis Enrique déjà sous le charme du jeune homme lui donnait ses premières minutes en professionnels, à commencer par la coupe de France. Une première entrée à Revel, un premier but à Orléans donc et un statut déjà croissant au sein d’un effectif pléthorique. Peu à peu, le club de la capitale gagnait alors la certitude de tenir un autre joyau à polir dans l’entrejeu, dans l’ombre du particulièrement précoce Warren Zaïre-Emery. Est-ce d’ailleurs un hasard si les deux garçons sont proches depuis leurs années de formation côte à côte ?
Cette saison, le processus s’est logiquement accéléré pour Mayulu. Vingt apparitions en Ligue 1 (dont huit comme titulaires), quatre entrées en Ligue des champions et des prestations de plus en plus remarquées. Comme celle proposée à Montpellier en mai dernier, alors que de nombreux cadres étaient absents. « C’est difficile d’être titulaire dans ce PSG-là. Il est important pour l’avenir du club et il peut devenir un joueur important ici, pour ses qualités techniques, physiques, pour sa polyvalence, louait encore ce soir-là Enrique dans les couloirs de la Mosson. Il a un caractère très fort, il est toujours prêt. » On connaît la suite de l’histoire, pour celui qui soufflait ses 19 bougies quelques jours plus tard.
À la conquête du monde
Pourtant, loin d’être un coup d’un soir, cette entrée gagnante contre l’Inter Milan a été suivie de nouveaux exploits depuis. Deux semaines plus tard à peine, le petit Mayulu récidivait dès le premier match de la Coupe du monde des clubs. Une nouvelle fois entré en jeu, le voilà qui trouvait à nouveau le chemin des filets contre l’Atlético de Madrid, devenant au passage le plus jeune buteur européen de l’histoire de la compétition, du haut de ses 19 ans et 29 jours. Pas mal, non ?
Si la suite de la compétition (dont le PSG disputera les quarts de finale ce samedi contre le Bayern Munich) s’est avéré moins flamboyant avec deux titularisations sans coup d’éclat et un match sans entrer en jeu contre l’Inter Miami, le doute n’est plus vraiment permis : l’avenir appartient aussi à Senny Mayulu. Dès cet été outre-atlantique ? Les prochains jours le diront. Dans le cas contraire, ce sera à son retour sur le Vieux Continent. Au sein d’une équipe très jeune, portée par le talent des Désiré Doué, Bradley Barcola, João Neves et compagnie, le Franco-Congolais (sous contrat avec le PSG jusqu’en 2027) devrait logiquement voir son rôle grandir encore dès l’entame de la saison prochaine. Tous les amoureux du beau jeu et des belles histoires ont déjà hâte d’y être.
