Cette saison, 30% des rencontres de Ligue 1 se terminent sur un match nul. Certaines équipes ne font que très peu de matchs nuls comme le PSG qui n’a partagé les points que deux fois ou Amiens avec trois matchs nuls à son compteur. D’autres comme le Stade de Reims ont déjà fait dix matchs nuls cette saison soit quasiment la moitié des matchs.
Nous avons analysé les 10 dernières saisons dans les grands championnats européens pour connaitre en quelle position au classement ont terminé les équipes sans les points attribués au matchs nuls. Certaines ont perdu le titre, loupé la ligue des champions ou encore été reléguées avec ce nouveau classement hypothétique.
Qualification en coupe d’Europe
Quatre fois au cours des dix dernières saisons, une équipe aurait pu se qualifier pour la ligue des champions avec ce classement final sans les matchs nuls. Ce nouveau système comptable a profité à Monaco deux fois pendant deux saisons successives en 2014/15 où l’ASM est passé devant Marseille puis l’année suivante avec Nice.
Le PSG d’il y a dix ans aurait pu jouer la Ligue Europa en défaveur du TFC sans un trop grand nombre de matchs nuls.
Course au maintien
Six fois lors des dix dernières saisons, une équipe aurait pu se maintenir si les matchs nuls n’étaient pas comptabilisés. Lors des dernières saisons, Toulouse a été le plus grand protagoniste. En 2015/16, le TFC s’est sauvé avec un point d’avance sur Reims et treize matchs nuls durant toute la saison contre 9 pour Reims. L’an dernier, Toulouse aurait pu éviter les barrages car c’est une des équipes de bas de tableau qui a le moins perdu.
Quel entraineur joue pour un point
Seul deux entraîneurs ont une forte propension à faire des changements offensifs au cours d’un match. Ils se retrouvent des deux côtés du classement. Christophe Pélissier d’Amiens fait quasiment un changement offensif sur deux. Amiens est mal classé cette saison. La différence entre les premières et secondes mi-temps d’Amiens est importante. Il y a deux fois plus de buts en seconde mi-temps dans les rencontres d’Amiens depuis le début de saison – soit 18 en 1ere mi-temps et 36 en 2nde.
Le second entraîneur qui fait le plus de changements offensifs est Michel der Zakarian de Montpellier. Le MSHC n’a encaissé que quatre buts en première mi-temps cette saison. Pour aller chercher un résultat, l’entraineur montpelliérain effectue souvent un changement offensif et modifie sa défense composée de cinq joueurs au coup d’envoi.
Parmi les entraineurs les plus défensifs on retrouve Ricardo de Bordeaux et Casanova de Toulouse. Les deux entraineurs n’ont pas fait un seul changement offensif au-delà de l’heure de jeu. Le plus important pour ces entraineurs ont l’ambition de conserver le point du match nul qu’il possède en début de rencontre.
Quel entraîneur modifie son équipe alors qu’il mène au score
Six fois cette saison, Michel der Zakarian a fait entrer un joueur offensif supplémentaire après l’heure de jeu et avant la 80ème minute afin de doubler son avantage au score et tuer tout espoir de remontée pour son adversaire. Par trois fois, il a préféré mettre un joueur défensif de plus pour consolider son bloc défensif déjà compact. Le MSHC est la seconde meilleure défense du championnat en nombre de buts encaissés.
C’est aussi le cas pour Thierry Laurey avec six changements offensifs et trois défensifs. Strasbourg est du coup la deuxième meilleure attaque de la Ligue 1 en nombre de buts marqués.
Fabien Mercadal a fait 40% de changements portés vers l’attaque alors que Caen mène d’un but. Les Caennais flirtent tous les ans avec le maintien et ils ont décidé d’attaquer pour forcer leur destin.
Dans le classement, nous trouvons aussi l’entraineur du PSG et le l’OM qui font quasiment autant de changements offensifs que défensifs.
L’entraineur qui aime fermer la boutique par excellence est Stéphane Moulin d’Angers qui fait plus d’un tiers de remplacements défensifs afin de protéger son avantage au score avec un nouveau dispositif tactique de type autobus garé devant le gardien.